Avec l’augmentation progressive du prix de l’énergie et les préoccupations liées à l’environnement, la recherche d’une amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments devient une thématique de plus en plus abordée. Isolation thermique, apport d’énergies renouvelables, diagnostics techniques, matériaux à faible impact environnemental et coordination des interventions.
Isolation thermique et ventilation
L’isolation thermique constitue souvent l’un des premiers leviers pour limiter les pertes d’énergie. Une isolation bien pensée peut réduire les besoins en chauffage et en climatisation, ce qui entraîne une diminution progressive de la consommation énergétique du bâtiment. Il est recommandé d’isoler l’enveloppe du bâtiment – murs, toitures, planchers – à l’aide de matériaux tels que la laine de roche, la ouate de cellulose, les panneaux en polyuréthane ou encore des matériaux biosourcés comme le chanvre ou la fibre de bois.
Les fenêtres et ouvertures exigent également une attention particulière. Le double vitrage, voire le triple vitrage, combiné avec une menuiserie soignée, contribue à restreindre les échanges d’air non souhaités et limite les ponts thermiques. L’utilisation de stores isolants ou de rideaux thermiques peut renforcer la régulation naturelle de la chaleur dans certaines situations.
Quant à la ventilation, le système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux est souvent cité pour son efficacité. Il assure un renouvellement de l’air sans trop affecter la température intérieure, ce qui peut réduire les besoins en chauffage. Des entreprises comme Ubbink proposent plusieurs équipements pour répondre à ces besoins dans divers contextes bâtis.
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Intégration des énergies renouvelables
Limiter l’usage d’énergies fossiles passe généralement par l’introduction de solutions renouvelables. Les panneaux photovoltaïques ou thermiques, les petits systèmes éoliens et parfois les dispositifs de cogénération peuvent couvrir une fraction des besoins en énergie d’un bâtiment.
Installer des panneaux solaires sur un toit végétalisé peut également créer un effet thermorégulateur bénéfique. Ce type d’installation permet de mieux stabiliser la température sous la toiture tout en limitant l’échauffement des panneaux, ce qui favorise leur fonctionnement.
Dans un bâtiment tertiaire rénové en 2023, cumulant isolation renforcée, panneaux solaires et ventilation double flux, une baisse de la facture énergétique estimée à 45 % a été constatée en deux ans, avec un amortissement des dépenses techniques inférieur à huit années.
Certaines certifications environnementales, telles que HQE (Haute Qualité Environnementale), peuvent aussi être plus accessibles grâce à ce genre d’aménagements, selon les projets.
Audits énergétiques et solutions de construction durable
Avant d’engager des travaux, il convient généralement de procéder à une évaluation de la situation énergétique du bâtiment. L’audit énergétique ou le diagnostic de performance énergétique (DPE) permet d’identifier ce qui génère des dépenses inutiles : ponts thermiques non maîtrisés, équipements trop consommateurs, fuites d’air…
Certains acteurs et entreprises accompagnent les propriétaires ou professionnels dans ce processus à travers divers outils et services dont certains Contrats de Performance Énergétique (CPE), proposant un cadre technique et financier encadré.
Mais au-delà des équipements, le choix des matériaux peut jouer un rôle. Dans les projets de construction ou de réhabilitation, utiliser des matériaux moins polluants ou d’origine végétale peut contribuer à limiter l’impact global. Par exemple, dans la modernisation d’un établissement scolaire avec du béton de chanvre et une isolation extérieure en laine de bois, les résultats obtenus après travaux semblaient encourager une meilleure régulation thermique l’été, tout en atteignant des seuils supérieurs aux standards HQE.
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Optimisation des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation (CVC)
Les postes liés au chauffage, à la production d’eau chaude sanitaire et au rafraîchissement peuvent représenter une part importante des dépenses énergétiques, parfois proche de 70 % dans les logements.
Mettre en place une pompe à chaleur aérothermique ou géothermique peut contribuer à réduire ces consommations de manière significative selon la configuration du bâtiment. Cependant, si un remplacement complet n’est pas envisageable, certaines actions permettent d’optimiser le dispositif existant : affiner le réglage d’une chaudière à condensation, installer un système de programmation horaire, ou encore améliorer la régulation grâce à des dispositifs intelligents peuvent déjà générer un impact positif.
Sur le volet ventilation, une VMC double flux correctement calibrée et entretenue, équipée de filtres adéquats, aide à conserver une température stable tout en renouvelant efficacement l’air ambiant. Par ailleurs, remplacer des ampoules halogènes ou fluocompactes par des solutions LED peut permettre une réduction notable de la consommation électrique associée à l’éclairage, sans altérer la qualité de l’ambiance visuelle.
Importance de la gestion de projet en construction durable
Coordonner les différents professionnels impliqués dans un projet de rénovation ou de construction est souvent indispensable pour tirer parti des solutions envisagées. Architectes, bureaux d’études, techniciens, entreprises d’installation et gestionnaires doivent travailler de manière coordonnée pour éviter les déphasages techniques ou financiers et atteindre les objectifs énergétiques du projet.
Une opération menée dans une résidence destinée à de jeunes actifs montre qu’une collaboration étroite entre le maître d’ouvrage, les prestataires spécialisés dans l’amélioration énergétique et les entreprises du chantier peut permettre une réduction de près de 30 % des coûts de fonctionnement dès la première année, tout en répondant aux contraintes spécifiques associées à une démarche HQE.
Pour conclure, la diminution des consommations énergétiques d’un bâtiment repose sur une combinaison de mesures ciblées : isolation renforcée, systèmes techniques bien dimensionnés, ajout d’énergies renouvelables, matériaux à plus faible impact et pilotage de projet assurant une cohérence globale. Ces interventions, choisies en fonction d’un diagnostic préalable adapté, ont un effet sur la baisse des coûts d’exploitation, le confort perçu et l’empreinte environnementale du bâtiment. Pour les jeunes professionnels, cela représente une chance d’évoluer dans des environnements moins énergivores, plus sains et en phase avec les attentes sociétales actuelles.